Roman Camarade
seddik hadj ahmed
8/10/20233 min read


Roman Camarade.... : Compagnon de la perte et de l'égarement de l'auteur "Al-Seddik Haji Ahmed"
Entre un rêve au nord, où règnent le bien-être et la libération, et un autre au sud, où prédominent la privation et la libération, une contradiction étrange se déploie sur les pages du roman "Camarade". À travers cela, l'auteur présente les louanges d'un jeune Nigérian prometteur, "Mamadou", avec la plume du cinéaste français "Jacques Belouza".
Par : Fouzia, TOUNSI.
L'auteur, "Al-Saddik Haji Ahmed", avec son style direct et captivant, accorde plus d'importance au sujet qu'à l'ornementation. Il excelle sur trois cent soixante-deux pages, réparties en dix-huit chapitres, à dépeindre les épitomés d'un jeune Nigérian et prometteur, "Mamadou", avec la plume du cinéaste français "Jacques Belouza".
Il résume l'histoire de "Mamadou", un jeune musulman vivant dans des maisons en argile pitoyables, recouvertes de poteaux de carénage, où la saleté et les ordures abondent. Parmi les enfants à moitié nus, les vieillards flétris et les femmes résignées, ils vivent avec des rêves enterrés dans une géographie désespérée, dans un pays classé comme le plus pauvre du monde sur la carte d'une vie pleine de contradictions.
Lui et ses compagnons veulent échapper à une réalité bloquée et emprunter les voies de la contrebande à travers le désert et les ruses pour franchir les frontières sans passeport ni visa. Sans oublier l'histoire illustre des morts tombant du sommet de la haute clôture, sans parler du nombre élevé de noyades en mer, du grincement des bateaux en bois pendant le naufrage. Mais il n'y a pas d'autre choix que l'aventure avec les passeurs d'êtres humains.
Ici, l'auteur commence à narrer les événements de l'aventure vers le paradis du bien-être (le continent oublié), un vaste désert qui sépare le nord du continent africain. Comme le voyage se déroule en plusieurs étapes, à chaque étape, les provisions diminuent, imposant des travaux pénibles et des chantiers de construction. Leur destination était l'Algérie en tant que marchandises de contrebande. Leur départ était d'"Ain Guezzam", une étape à Tamanrasset (Paris-Licamarad), puis la ville d'Adrar (Rome-Licamarad), puis Maghnia (Malte-Licamarad), dans la province algérienne de Tlemcen. Ici, l'auteur présente un tableau culturel traditionnel du continent, avec sa diversité ethnique, ses traditions et son héritage. Il parle de l'homme Touareg, de l'hospitalité amazighe, des plats variés, etc.
Nous suivons "Mamadou" jusqu'à Oujda au Maroc (Chypre-Licamarad), puis jusqu'à l'île de "Lampedusa" (Licamarad) face à Ceuta en Espagne, où se dresse une grande clôture symbolisant le paradis du bien-être. "Mamadou" n'a pas eu de chance ce jour-là et est retourné au sud avec le cœur brisé.
Al-Sadiq Haji Ahmed est un écrivain algérien né en 1967. Professeur d'université en linguistique générale et en linguistique du discours à la Faculté des lettres de l'Université d'Adrar, il est également directeur du laboratoire des récits du désert de la même université. Il a remporté le prix national de reconnaissance du ministère de la Culture pour son écriture narrative sur le désert. Il a publié trois romans : "Le Royaume des Ziwane" (2013), "Camarade" (2016) et "Manna" (2021).
Nous lisons de lui :
Ô nord désespéré du genre kamārādien rampant...
Ô sud arabe, mécontent du passage d'un peuple à Licamarad...
Il n'y a pas de solution pour nous face au poulpe de la migration... sauf en créant des opportunités d'activité pour ancrer ces Africains épuisés par les déceptions et les désillusions de leur vie dans leurs propres pays